« Pour moi, le mont Blanc, c’est tout à la fois.
C’est l’esprit de cordée, l’aventure humaine et en même temps les difficultés, les efforts.
Mais au final, c’est tellement magique !  »
 

Thomas Couvert,

Géomètre-Expert à Chamonix​

Le mont Blanc sous les yeux chaque jour, comment résister au besoin de l’observer, de le surveiller, de le comprendre et même de percer ses secrets ?

La mesure du mont Blanc est vite devenue un évènement attendu, largement relayé en communication.

Thomas Couvert, géomètre-expert à Chamonix a participé à la mesure du mont Blanc en 2001, pour récidiver 20 ans plus tard, en 2021.

Initialement, le projet consistait à effectuer des mesures tous les deux ans afin de s’inscrire dans la régularité indispensable pour la constitution d’une base de données fiable. Il avait alors été convenu de ne communiquer les résultats que 20 ans plus tard ; aucune communication intermédiaire n’était donc prévue après chaque relevé…

Mais l’engouement suscité par le projet au sein de la grande famille des géomètres-experts hors même de la Haute-Savoie et l’écho de l’aventure auprès du grand public en ont décidé autrement !

« L’engouement a toujours été là et il ne faiblit pas. Les premières éditions, effectivement c’était uniquement la Haute-Savoie et après ça a été ouvert aux autres départements. Et c’est une très bonne chose car l’aventure fait partie de la profession tout entière et dans toute la France. » 

Bruno a rejoint l’aventure cette année mais suit l’expédition depuis son début

« Mon lien avec les géomètres est très précis. Étant installé en Haute-Savoie, j’ai suivi l’aventure de la mesure du mont Blanc depuis ses débuts, étant donné que les géomètres-experts sont mes voisins. J’ai été témoin de leurs premières mesures. Le photographe qui a réalisé le livre des 20 ans est un ami, Pascal Tournaire. Ainsi, je connaissais leur travail. De plus, le guide qui organise et accompagne le projet depuis 20 ans, Serge Bazin, est également un ami avec qui j’ai collaboré sur divers projets depuis longtemps. C’est lui qui m’a proposé de réfléchir à la réalisation d’un film, et c’est grâce à lui que j’ai été mis en contact avec l’équipe. » 

Des mesures qui se suivent… mais ne se ressemblent pas

2023, une année marquée par trois grandes nouveautés

Le mont Blanc a été mesuré de nombreuses fois avant même l’initiative lancée en 2001 par les géomètres-experte Haute-Savoie

Il va sans dire que les moyens à disposition ont largement évolué entre les 4730 mètres constatés en 1685 et les 4807,81 mètres de 2021 !

Le livre « Mont-Blanc Mesures d’un mythe », sorti à l’occasion des 20 ans de la mesure, en témoigne.

Au cours des 20 dernières années, l’aventure lancée par les géomètres-experts s’est professionnalisée, avec toujours pour but de constituer une base de données pour les générations futures qui, le moment venu, pourront sans doute apporter des réponses aux questions environnementales liées au réchauffement climatique notamment.

L’édition 2023 est marquée par quelques nouveautés significatives…

Vers davantage de préparation

On ne s’improvise pas ascensionnistes du mont Blanc sans préparation physique en amont… Hommes de rigueur dans l’exercice de leur métier, les géomètres-experts le sont plus encore lorsqu‘il s’agit de relever un exploit sportif d’envergure pour mettre leur expertise au service de la science !

Gravir le toit de l’Europe pour en mesurer l’altitude n’est pas un acte anodin. L’aventure nécessite une phase d’entrainement et d’acclimatation des participants intensive pour se donner toutes les chances de réussite de l’exploit le jour J.

Ainsi, pour l’édition 2023, la préparation de l’équipe a été augmentée d’une journée pour parfaire sa maîtrise de la technique glaciaire.

Vers davantage de précision

Ne reculer devant rien pour accomplir l’exploit sportif…

Ne reculer devant rien pour garantir la juste mesure et l’extrême précision.

Ainsi l’édition 2023 a-t-elle vu l’arrivée d’un drone dans l’équipe !

Quand bien même cela est habituellement interdit….

Thomas Couvert s’est vu attribué la lourde tâche d’obtenir les autorisations administratives nécessaires pour réaliser le vol. Challenge relevé, obtention d’un arrêté préfectoral et aval de la Direction Générale de l’Aviation Civile

 Quand bien même le pilotage de l’engin s’avère être une opération délicate…

Le pilotage du drone a été assuré avec brio par Denis Borrel et coordonné avec le PGHM. Un vol de 5 minutes pour modéliser le sommet et collecter encore plus de données fiables et précises.

Vers davantage d’équipement de très haute-technologie

L’introduction du drone cette année a nécessité d’avoir un appui GPS sur les mesures de points fixes au sol. Ainsi Téria, partenaire historique de l’aventure, a-t-elle mis à disposition des géomètres-experts outre son réseau, son GPS PYX.

Vers davantage de visibilité auprès du grand public

Dernière nouveauté cette année, l’expédition 2023 est soutenue activement, puisqu’il participe lui-même à l’ascension, par Martin Fourcade. Quel meilleur moyen pour mettre en lumière la profession auprès du grand public que de s’adosser à une telle figure sportive connue, reconnue et suivie par plus de 500 000 followers ?

« Le mont Blanc a toujours fasciné, c’est le sommet de l’Europe. Ces mesures réalisées par le géomètres-experts sont porteuses d’image pour la profession. Elles permettent d’asseoir l’image d’expertise de la profession mais aussi peut être de donner envie à des jeunes de nous rejoindre dans ce métier. Quelqu’un comme Martin Fourcade, avec sa notoriété, nous met en lumière et c’est très bien pour la profession.  »

Chers géomètres-experts,

Vous qui êtes à l’initiative de ces mesures récurrentes du mont Blanc

Vous qui, à chaque édition, vous investissez davantage dans cette mission

Vous qui avez su susciter l’engouement des professionnels et du grand public autour de cet événement

Continuez à enrichir nos connaissances

Continuez à nous faire rêver